Je vais rarement au cinéma mais il y a certains films que j’ai envie de voir plus que d’autres et quand il s’agit de Lambert Wilson, là je suis obligée de me diriger vers une salle. Je trouve ce type vachement charismatique et je pense qu’il n’est pas reconnu à la hauteur de son talent. Certes, pas mal de films sont sortis depuis quelques semaines/mois dont il est à l’affiche mais j’ai l’impression qu’il ne fait pas l’unanimité. C’est dommage.
Bref. Le but était de parler un peu du film que j’ai vu. Quelques jours avant, j’avais vu une partie du documentaire consacré au Général sur France 2 donc je savais à quoi m’attendre dans ce film concernant sa vie et le déroulement des événements.
Ce n’est donc pas un film de guerre en soi mais bien un biopic. Je dirais même que c’est un film politique car c’est ce qui occupe la plus grande partie du film. Je ne vous dirais pas qu’on réagit émotionnellement, c’est plutôt un film informatif comme vous l’aurez compris.
Plusieurs aspects de sa vie sont abordés et notamment les obstacles qu’il a dû surmonter pour arriver à lancer son appel à la résistance et le handicap de sa fille, qui était mongolienne. Comme quoi, on a beau être courageux et faire des exploits, la vie peut parfois être cruelle.
Le film met en avant l’héroïsme de De Gaulle mais aussi le fait que c’était un homme sensible, bien que solitaire, attaché à sa femme et ses enfants. Bon, j’ai trouvé que certaines scènes de guerre sont parfois exagérées, vous verrez par vous mêmes si vous y allez (ah non que dis-je, les salles viennent de fermer…). Il y a aussi quelques flashback mais ça ne gêne pas la compréhension du film.
Tout au long du film, on suit les péripéties de cette famille en exode, qui devait fuir pour se protéger, comme tous les autres, et la séparation de De Gaulle et de sa famille en ce temps de crise politique.
Et vient le moment où le Général, en désaccord avec le gouvernement de Vichy, se voit seul ou presque face à un ministère en crise qui veut signer l’armistice. Charles trouvera alors en Churchill un allié qui finira par l’écouter. Je dois dire que j’ai trouvé ces passages longs, à partir du moment où il a essayé de faire entendre sa voix jusqu’au moment du fameux appel du 18 juin. Ça a du prendre un quart du film (au moins) si je ne me trompe. Ou alors j’ai pas la notion du temps.
On en apprend aussi un peu plus sur les conditions des enfants handicapés à l’époque, d’ailleurs sa fille Anne est souvent mise en avant. C’est le moment le plus douloureux du film pour moi, j’ai versé quelques larmes parce que ça ne devait pas être facile de s’occuper d’enfants atteints de ce handicap, en sachant qu’ils mouraient assez jeunes et qu’à l’époque, cela venait d’être découvert…
Le film montre aussi à quel point ce couple était uni et que Yvonne a joué un rôle important aux côtés de De Gaulle qui n’aurait peut-être pas eu le courage d’agir ainsi sans elle.
Je pensais que CDG aurait été plus ressemblant, et physiquement et dans la voix. Il n’y a qu’à la fin qu’on le reconnait bien lorsqu’il fait son discours à la BBC.
En conclusion, ce film nous permet d’en apprendre un peu plus sur cette période de l’histoire parce qu’on visualise mieux les événements et on peut admirer la complicité qui liait les membres de cette famille atypique.
PS: Churchill m’a bien fait rire quand même avec ses mimiques et le fait qu’il passe de l’anglais au français. Ca devait être un sacré personnage !
J’ai bien aimé malgré quelques passages redondants mais c’est un film intéressant, notamment pour les passionnés d’histoire et de biopics ! Et Isabelle Carré est particulièrement douée dans son rôle mais aussi très ressemblante à Yvonne.
Génération21 